Je refuse personnellement d'envisager de voter la création d'un RSA au profit des détenus.
Comme l'a dit le rapporteur – et je sais que Mme le garde des sceaux et M. le secrétaire d'État y sont favorables –, nous pourrons trouver des mécanismes d'aide permettant d'accompagner les sorties de prison, puisqu'une incarcération de longue durée induit une rupture avec le milieu familial, la perte du logement et celle de l'emploi. Nous pourrons travailler ensemble pour éviter une sortie « sèche ».
Ainsi, madame le garde des sceaux, l'une de vos anciennes collègues du Gouvernement, Mme Boutin, était-elle venue à Nantes rencontrer les représentants d'une association qui s'efforce de procurer des logements aux détenus qui retrouvent la liberté. Il existe partout en France des associations qui travaillent ainsi à la réinsertion des détenus privés de toute ressource et en rupture avec leur famille et avec la société.
Mais envisager un seul instant, à l'occasion de cette loi pénitentiaire, de permettre à des détenus de bénéficier du RSA reviendrait à adresser à nos compatriotes un signe tout à fait négatif.