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Intervention de Dominique Orliac

Réunion du 6 octobre 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — France télécom

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Orliac :

Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi et concerne la détestable et irrationnelle gestion des ressources humaines et des sites d'activité de l'entreprise France Télécom-Orange.

Malgré sa privatisation en 2004, l'État en demeure l'actionnaire principal ; il y conserve donc une très grande influence, comme en témoigne, madame la ministre, la récente nomination de votre ancien directeur de cabinet, Stéphane Richard, au poste de directeur général adjoint. Il devrait être le successeur de Didier Lombard, lequel est désormais « passé de mode », si je puis m'exprimer ainsi.

Il faut espérer que ce changement de tête et la suspension provisoire des mutations – belle promesse faite à la sortie du ministère, mais qui semble loin d'être appliquée à l'échelon local – suffiront à mettre un terme à la série de vingt-quatre suicides en dix-huit mois.

Ce qui est certain, en tout cas, c'est que cette seule nomination ne suffira pas à sortir durablement cette entreprise de la profonde crise humaine qu'elle traverse. Car aujourd'hui France Télécom est gravement malade : une grande partie de son personnel vit dans l'angoisse. En cause : la politique et le management de la direction pour imposer à marche forcée une mutation commerciale. Les annonces de délocalisation de sites se succèdent, obligeant toujours les salariés à déménager, souvent au mépris des réalités économiques locales.

J'en sais quelque chose, puisque je me bats, depuis plusieurs mois maintenant, aux côtés des salariés de France Télécom du site de Terre-Rouge à Cahors. Élus, syndicats, population et salariés, nous nous opposons au transfert annoncé d'une cinquantaine d'emplois vers Montauban. Cet exemple illustre bien la détresse psychologique dans laquelle se trouvent plongés les personnels et leurs proches : ils ne veulent pas partir et recommencer leur vie ailleurs, avec les conséquences familiales et financières que cela entraîne. Notre économie rurale, déjà fragilisée par votre politique ne tolérera pas de nouvelles disparitions d'emplois ni d'autres fermetures de sites. Nous sommes déterminés et nous nous battrons pour conserver notre site France Télécom à Cahors.

Madame la ministre, l'État, en sa qualité d'actionnaire principal, va-t-il imposer à France Télécom de changer de politique et d'abandonner les délocalisations d'agences ainsi que les mutations forcées de salariés ?

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