Décrets d'application retardés, entreprises et public mal ciblés, mesures mal calibrées : force est de constater que votre politique pour l'emploi des jeunes est marquée du sceau de l'échec et de l'inefficacité ! Je n'en veux pour preuve que la mesure-phare de votre dernier plan, bâti à la hâte en avril dernier : la prime à l'embauche des stagiaires en CDI : elle connaît à ce jour un flop retentissant ! Et ce ne sont pas les mesurettes ni les remèdes homéopathiques annoncés à Avignon la semaine dernière, et qui concernent moins d'un jeune sur dix, qui inverseront la tendance. Non, monsieur le secrétaire d'État, ce n'est pas d'un RSA au rabais – qui ne s'adresse d'ailleurs qu'à une infime minorité – que notre jeunesse a besoin, mais d'un emploi stable avec un vrai salaire !
Devant un aussi maigre bilan et l'insupportable angoisse de tous ces jeunes qui se voient condamnés à une précarité sans fin, ma question sera aussi simple que leur impatience est grande : quand reconnaîtrez-vous que les solutions que vous avez appliquées jusqu'ici sont hors de proportion avec l'ampleur du désastre ? Quand prendrez-vous la véritable mesure du drame qui touche notre jeunesse désespérée de n'avoir aucune perspective d'avenir ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)