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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 17 septembre 2009 à 15h00
Loi pénitentiaire — Après l'article 22 bis, amendement 513

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

J'ai dit, dans la discussion générale, combien il importait de bien dépister les comportements addictifs des détenus. On peut, c'est vrai, continuer à fermer les yeux, partir du principe qu'il n'y a pas de sexualité en prison et qu'aucune substance illicite n'y circule ou qu'aucun produit n'y est utilisé de manière détournée – je pense notamment au mésusage de la buprénorphine haut dosage –, et, dans ce cas, l'on s'en tient à ce que le ministère préconisait il y a quelques années à propos des injecteurs compulsifs, utilisant des seringues venues on ne sait d'où : « Remplir la seringue d'eau courante. Vider la seringue. Effectuer l'opération deux fois. Remplir la seringue d'eau de Javel. Attendre une minute. Vider la seringue. Effectuer l'opération deux fois. Remplir la seringue d'eau courante. Vider la seringue. Effectuer l'opération deux fois. » Vous froncez les sourcils, madame la garde des sceaux, mais c'est bel et bien ce que préconise encore le ministère. Cela veut donc bien dire qu'il y a échange de seringues dans les prisons.

J'insiste encore une fois sur un chiffre : 28 % des détenus condamnés ou prévenus sous traitement de substitution ont fait l'objet d'une primo-prescription. Cela signifie que l'on n'a pas pris le temps de se renseigner en amont lors de la première visite médicale à leur entrée en prison. Il est extrêmement important de faire le bon diagnostic pour prescrire le bon traitement. Et je ne parle pas seulement d'un traitement médical : Un accompagnement psychologique, voire psychiatrique, est également nécessaire. On sait très bien en effet, que, pour le cannabis notamment, un usage abusif et prolongé conduit souvent à la schizophrénie.

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