Je sais, madame la ministre, monsieur le rapporteur, que nous partageons à bien des égards les mêmes objectifs : donner aux détenus tous les moyens d'insertion ou de réinsertion dans la vie sociale. Même si nous ne sommes pas sûrs d'y parvenir dans tous les cas, il nous faut mettre à leur disposition toutes les armes. Nous avons ainsi parlé de l'activité ; en la matière, notre objectif est le même, bien que nous divergions quelque peu quant à la charge de la preuve.
Une exigence particulière nous anime s'agissant de la première de ces armes : l'état de santé. Elle découle bien évidemment du fait que la population concernée est plus fragile et vulnérable que la population générale. Sans rappeler les pourcentages de pathologies rencontrées en milieu carcéral, je veux simplement dire à notre collègue qui se demandait « par rapport à quoi ? » que ces pourcentages sont exprimés par rapport à la population générale…