Je le répète, vouloir régler le problème de la participation des étudiants aux élections par des moyens techniques n'est pas la bonne voie. Le vote électronique n'est pas suffisamment au point pour être sûr, sincère et contrôlable. En tout état de cause, il n'a jamais été démontré que la participation des étudiants augmentait grâce à ce moyen. Au contraire, pour les élections au conseil d'administration du CNRS, la participation a diminué avec l'instauration du vote électronique.
Nous serions mieux inspirés en formulant, les uns et les autres, des propositions sérieuses pour permettre une meilleure participation des étudiants : organiser de vrais débats, une vraie campagne, leur envoyer chez eux des textes, des engagements dont ils pourraient discuter, peut-être aussi permettre que le vote dure plus d'une journée pour que certains étudiants puissent y participer en fonction des jours où ils ont cours.
Je regrette que la réflexion sur ce vrai sujet – je déplore moi aussi l'insuffisance de participation – se réduise à la question du vote électronique qui, une fois encore, n'est pas fiable dans l'état actuel des connaissances, même si sans doute elles progresseront.