J'ai quelque scrupule à présenter cet amendement. Il concerne les ponts de nos îles – je pense en particulier à l'île de Ré, située dans la circonscription de M. Bono. La fin des remboursements des prêts pour construire ces ponts entraînera ipso facto la fin des péages. Si l'on ne fait rien, le résultat promet d'être catastrophique en matière environnementale.
Au mois de juin dernier, la commission des affaires économiques a adopté, à l'initiative de M. Léonard, un amendement qui fut écarté au titre de l'article 40 sans que je saisisse très bien pourquoi – mais peu importe. L'objectif reste de restreindre la circulation automobile dans les îles reliées au continent par un ouvrage d'art, grâce à un système d'écotaxe qui permettra de protéger l'environnement et dont le produit sera consacré au développement de transports collectifs propres. Cette disposition agrée aux élus de toutes les sensibilités politiques et aux associations concernées.
Certaines de nos îles sont fragiles et si, demain, on y laisse entrer n'importe qui n'importe comment, les conséquences seront terrifiantes. Il ne s'agit pas de procéder à une dissuasion par l'argent, mais de protéger les paysages et de remplacer la circulation automobile – l'île de Ré a commencé à le faire – par des transports collectifs propres.