Dans le raisonnement de l'opposition, une chose m'échappe. Nous partageons globalement le même diagnostic : celui d'une France qui n'arrive pas à trancher les noeuds du chômage de masse, celui d'une France qui a du mal à finir les fins de mois, celui d'une France trop endettée et parfois même, disait Mme Royal, mal administrée. Ce diagnostic, vous le faites et nous le faisons ! Mais, étrangement, vous proposez des mesures et vous nous opposez des arguments qui, pour l'essentiel, ont été déjà largement utilisés par le passé. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut dresser un diagnostic plutôt sévère et lucide sur la situation de notre pays et avancer, dans le même élan, des propositions qui, fondamentalement, ne changeraient rien, faute de s'attaquer aux structures du mal français. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Vous contestez notre stratégie, mais elle a du moins le mérite de rompre avec les recettes du passé. C'est pourquoi les Français ont choisi de voter pour Nicolas Sarkozy et la majorité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)