Pour tout dire, monsieur Hollande, je m'attendais un peu à ce discours sur la dérive présidentialiste. Un tel refrain n'a en effet rien de neuf, et nous l'entendons, avec quelques variations, depuis 1958. Mais dois-je rappeler que François Mitterrand, après avoir dénoncé, dans l'opposition, les pouvoirs attribués au Président, s'en est fort bien accommodé pendant ses deux mandats successifs, jugeant les institutions assez bien faites pour lui ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.) Je note que vous êtes prêt pour une réforme dans ce domaine, mais je ne partage pas les critiques sur la méthode que nous avons choisie ; il est au contraire de bonne politique que le Gouvernement procède à une consultation en amont, en y associant tous les responsables politiques. Naturellement, il appartient au Parlement de débattre…