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Intervention de François Sauvadet

Réunion du 3 juillet 2007 à 15h00
Déclaration de politique générale du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Mais, nous le savons, nous devons aller beaucoup plus loin. Nous sommes attachés, au Nouveau Centre, à un Parlement qui ait les moyens de ses missions, qui redevienne le lieu du débat public. Pour cela, il est nécessaire qu'il ait l'initiative et la maîtrise de son ordre du jour, ce qui n'est pas suffisamment le cas aujourd'hui, que son pouvoir de contrôle de l'action du Gouvernement soit renforcé, qu'il s'assure de la bonne application des lois et qu'il en évalue l'impact. Ce travail d'évaluation est devant nous et il devra être partagé par l'ensemble de ceux qui siègent dans cet hémicycle.

Enfin, nous attendons que le Parlement soit aussi le garant de l'impartialité de l'État, notamment dans les nominations.

Nous sommes attachés également, monsieur le Premier ministre, à l'introduction d'une dose de proportionnelle qui permette à l'ensemble des courants de pensée en France de siéger dans cet hémicycle, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

L'enjeu est d'être au rendez-vous des Français. Ils attendent de nous une nouvelle manière d'agir tournée vers plus de pragmatisme. C'est ce qu'ils ont voulu à travers leur vote. Ils souhaitent qu'on leur donne des perspectives, un but clair, que les efforts demandés soient justes et utiles pour l'avenir.

Monsieur le Premier ministre, rien ne serait plus périlleux que l'immobilisme face à cette attente. Rien ne serait plus décevant que de céder au conformisme et à la frilosité. Au Nouveau Centre, nous avons fait le choix politique de nous engager au sein de la majorité présidentielle avec la volonté d'être utiles à la France. Notre ligne de conduite sera simple : veiller à ce que les réformes pour lesquelles nous avons été élus soient engagées et pleinement appliquées. Nous le ferons sans rien renier de nos convictions, animés par les valeurs sociales, libérales et européennes qui sont les nôtres.

Oui, monsieur le Premier ministre, nous serons engagés pour assurer la réussite du contrat, pour revaloriser le travail que vous avez défini comme une exigence première, pour augmenter le pouvoir d'achat et pour accélérer la croissance, qui est un enjeu majeur. Bien sûr, il faudra réformer le marché du travail, le rendre plus souple pour les entreprises, plus sûr et plus rémunérateur pour les salariés. Et nous partageons votre volonté de libérer l'emploi et de réduire les charges qui pèsent sur le travail, les salariés et les entreprises.

Il faudra aussi mieux récompenser le mérite, mieux rémunérer les heures supplémentaires, pour relancer l'activité et créer du pouvoir d'achat. Ce sera d'ailleurs l'objet de l'un des tout premiers textes que nous examinerons.

Nous avons pris le parti de vouloir encourager le retour à l'activité pour tous ceux qui sont en dehors de cette activité, pour les bénéficiaires des minima sociaux, parce que nous pensons que la vraie dignité se retrouve dans le travail et dans l'utilité sociale.

Le contrat que vous proposez, c'est un choc de confiance. Il est essentiel pour assurer l'avenir et redonner du dynamisme à notre économie, seul capable de restaurer le lien social.

Et pour que cette nouvelle croissance soit au rendez-vous, il faut investir, monsieur le Premier ministre, et vous l'avez dit. Une France créative doit miser sur l'innovation. Notre collègue Christian Blanc a beaucoup travaillé sur les pôles de compétitivité qui permettent d'engager le rassemblement de toutes les compétences autour de l'activité industrielle et économique.

Une France créative, c'est une France qui arrivera à motiver sa jeunesse en lui donnant l'espérance qu'elle a un avenir devant elle pour peu qu'on y croie avec elle. C'est aussi le moyen d'utiliser davantage les compétences de nos aînés qui ont été écartés de l'emploi et qui aspirent eux aussi à participer de cet effort collectif. Profiter de leur expérience, c'est aussi l'une de nos exigences pour relancer la croissance. Investir dans le savoir, la connaissance, la recherche, voilà aussi l'un des débats que nous devrons avoir avec nos partenaires européens pour peser dans la globalisation.

Telles sont les armes nécessaires pour répondre aux défis de la mondialisation.

Cette réalité de la mondialisation que vous avez évoquée, aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut s'y opposer. Ne soyons donc pas frileux et, même si des risques existent, regardons-la comme une chance pour notre peuple.

J'ai aimé vous entendre parler de la France « pro-entreprises », celle des très petites entreprises et des PME. Nous nous sommes battus afin que leur soit réservée une part de nos marchés publics, car elles en sont trop souvent écartées. Nous avons ainsi porté l'idée d'un « Small Business Act » à la française. Le Président de la République a souhaité aborder cette question au plan européen, et vous-même comptez-vous engager dans cette voie. Nous serons à vos côtés pour faire en sorte que ce projet se concrétise. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre.) Ce serait un signe très fort à l'adresse des très petites entreprises et des PME, qui forment le socle de l'emploi dans nos territoires.

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