Les enfants victimes ne peuvent pas comprendre que ce qu'ils vivent est mal s'il n'y a pas punition, s'il y a impunité en cas de faute. La société a donc une responsabilité envers eux.
Parmi ces enfants devenus adultes que je rencontre, les plus détruits sont ceux dont les parents sont restés dans la violence conjugale, la mère n'ayant jamais pu franchir le pas pour toutes sortes de raisons. Quand la mère a pu sortir de la violence, les enfants ont acquis un modèle de défense et, en général, arrivent un peu mieux à s'en sortir.
Quand il y a eu non pas condamnation, mais punition pour « non-devoir » – détruire la mère de ses enfants est pour moi une absence totale de devoir parental –, les enfants vivent mieux leur vie d'adulte. La société doit donc savoir dire non.