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Intervention de Nicole Blaise

Réunion du 26 mai 2009 à 16h00
Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes

Nicole Blaise, directrice du Relais de Sénart :

Je vous en remercie au nom des femmes victimes de violences, car toutes ces petites pierres peuvent les aider. Cela dit, pour siéger à la Commission de médiation sur le droit au logement opposable (DALO) en Seine-et-Marne, je sais que ce sont les bailleurs qui ont la main, même si la demande de logement émane du préfet. Certes, ils sont plutôt bienveillants, mais les femmes doivent remplir toutes les conditions requises.

Selon un rapport issu de notre travail avec l'Escale, une association du réseau Solidarité femmes située à Gennevilliers, il existe, outre la pénurie de logements, un grand nombre de freins au logement des femmes victimes de violences, qui pourraient cependant être levés de manière simple.

Si ces femmes ont besoin d'un logement immédiatement, la plupart des bailleurs n'attribuent pas de logement s'il n'y a pas d'ordonnance de non-conciliation. Le temps de la justice pose donc problème. Ces femmes peuvent aussi se retrouver avec des dettes en revenant dans leur logement après leur divorce, car leur conjoint aura pu tout casser et ne pas payer le loyer.

Nous avons formulé des propositions très claires pour résoudre ces problèmes auprès des organismes de logement social franciliens, rassemblés au sein de l'Union sociale pour l'habitat d'Île-de-France (AORIF).

Tout est compliqué en matière de violences conjugales. Des règles simples régissant les couples « normaux » deviennent totalement contre-productives, voire dangereuses pour les femmes victimes, comme la loi sur l'autorité parentale conjointe qui nous met en porte-à-faux au moment où nous mettons les femmes à l'abri.

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