Mes chers collègues, nous reprenons nos auditions en recevant Mme Maryvonne Chapalain, commandant fonctionnel à la Délégation aux victimes, qui représente la police nationale – et que nous avons déjà entendue dans le cadre d'une table ronde consacrée à l'accueil des victimes –, ainsi que Mme Karine Lejeune, capitaine, au titre de la gendarmerie.
Nombre de nos interlocuteurs nous ont fait part des progrès réalisés par la police et par la gendarmerie dans l'accueil des femmes victimes de violences au sein de leur couple. Nous souhaiterions cependant évoquer l'ensemble des rôles joués par les services de police et de gendarmerie dans la lutte contre les violences faites aux femmes, quelles que soient ces violences. Je vous propose d'organiser notre audition en trois temps.
S'agissant tout d'abord de la question des statistiques, la police et la gendarmerie peuvent-elles comptabiliser les crimes et délits en fonction du statut de l'auteur – conjoint, ex-conjoint…– ou du sexe des victimes, notamment pour les agressions se déroulant dans l'espace public ?
Concernant ensuite la formation, quelle est celle reçue par les policiers et les gendarmes en matière d'accueil des victimes dans le cas de violences faites aux femmes ? Des unités spécialisées dans la lutte contre les violences intrafamiliales ont été créées et des référents nommés. Pourriez-vous nous en dire davantage ?
Enfin, qu'en est-il des partenariats noués par la police et la gendarmerie avec les autres acteurs – associations, collectivités… –, ainsi que des possibilités, pour d'autres intervenants – psychologues, notamment – d'être présents dans les commissariats et les gendarmeries ?