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Intervention de Henri Plagnol

Réunion du 23 juin 2009 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHenri Plagnol, Rapporteur :

Il est difficile de garantir que la campagne électorale soit équilibrée, mais il est possible de garantir la sincérité du vote ; il faut notamment souligner que la Fondation afghane a réalisé un travail considérable de formation de milliers d'observateurs qui seront répartis dans tout le pays pour observer le déroulement des opérations électorales. Il y a une société civile à soutenir.

Quant à l'Asie centrale, nous avons fait une escale à Douchanbe, brève mais instructive. Ces petits Etats jouent à la fois un double jeu et un rôle important. La corruption y est importante, au moins aussi forte qu'en Afghanistan ; il est par ailleurs clair que rien ne s'y décide sans le feu vert russe. La frontière reste une véritable passoire pour les contrebandes de drogues et d'armes, malgré tous les efforts de la communauté internationale, et l'approche régionale, bien évidemment indispensable, ne se fera pas sans les Russes, notamment en ce qui concerne les questions douanières et la sécurisation des frontières.

La nomination du nouveau patron de la FIAS est un signe de la part de l'administration Obama de l'évolution de l'approche vers un commandement intégré, qui se dessinait déjà à la fin de l'ère Bush. Il faut éviter les frappes aveugles des drones qui suscite des réactions dans la population. Je suis d'accord avec Jacques Myard : Le scénario cauchemar est celui où le Pakistan échapperait à tout contrôle, mais une intervention directe est exclue ; il faut réussir à éviter l'engrenage et repartir la tête haute, tout en restant entre temps lucide sur les difficultés de la tâche. C'est le sens du rapport. L'hostilité est vive au Pakistan où le moindre prétexte est mis à profit pour raviver les accusations d'ingérence dans les affaires intérieures : c'est le dilemme auquel Obama et l'Occident sont confrontés, chaque fois qu'ils demandent quelque chose, cela déchaîne l'hostilité de la presse talibane très puissante. Il faut à la fois les aider sans trop assortir d'exigences.

Pour répondre à Jean-Michel Ferrand, ce sont évidemment les wahhabites qui financent les taliban. Nous consacrons un long développement sur le rôle de l'Iran dans notre rapport. Si l'Iran ne peut être un acteur militaire, il reste un acteur clef qui pourrait encore troubler la donne. La région ouest est à peu près stable grâce à leur présence. On ne pourra pas sécuriser la frontière en ce qui concerne le trafic de drogue sans l'Iran.

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