Je regrette moi aussi que les rapporteurs n'aient pas pu obtenir toutes les informations dont ils avaient besoin : le ministère a le devoir de répondre à leurs demandes. Leur exposé ne permet pas d'être très optimiste. Ils ont évoqué deux pistes de solution : l'« afghanisation » et le dialogue avec les insurgés. Peut-on véritablement espérer que l'armée afghane, qui compte aujourd'hui 63 000 hommes et est partiellement noyautée par les insurgés, sera un jour en mesure de tenir une partie du territoire et d'éviter le retour des Talibans ? Quant au dialogue avec les insurgés non liés à Al-Qaïda, a-t-on une idée de leur nombre et de leur importance par rapport aux « arabes », beaucoup plus extrémistes ? Ne pourrait-on pas faire comme en Irak, où les américains ont aidé financièrement les tribus qui soutenaient les actions de pacification ?
J'ai enfin une question sur la perte des postes Milan lors de l'embuscade d'il y a 15 jours. Les insurgés ont-ils la capacité de les mettre en oeuvre et sont-ils dotés, comme on l'a entendu dire, de missiles sol-air capables d'atteindre les avions de la coalition ?