Monsieur l'ambassadeur, on dit souvent que les insurgés ne peuvent pas prendre le pouvoir et qu'ils ne disposent que d'une capacité de nuisance. Peut-on imaginer que des talibans jouant le jeu des élections puissent transformer l'Afghanistan en un pays comme l'Iran, où la paix intérieure serait assurée, mais qui serait menaçant pour la communauté internationale ?
Par ailleurs, les États-Unis vont considérablement renforcer leurs effectifs militaires et civils. Ne risquent-ils pas de continuer à dominer le reste de la coalition, dans la mesure où les chaînes de commandement nous échappent, même si quelques postes subalternes nous sont accordés ?
Qu'en est-il de la présence politique et militaire de l'Union européenne ? On a l'impression qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion : au mieux, nous servons de supplétifs, au pire, nous brouillons les cartes. Notre présence serait-elle contre-productive ?