En tant qu'ancien directeur de cabinet dans des collectivités territoriales, la façon dont certains chiffres sont présentés aux élus locaux m'a en effet amené à faire preuve d'un certain recul. Ce n'est pas le chiffre qui est mauvais en soi mais l'usage que l'on peut éventuellement en faire.
Si notre enquête a porté sur l'ensemble des départements, nous ne sommes pas à même d'établir une corrélation entre les plaintes enregistrées et l'environnement socio-économique de tel ou tel territoire – cela relèverait plus du ressort des universitaires et, notamment, des sociologues. En cumulant les enquêtes d'une année sur l'autre, on pourra avoir des échantillons suffisant pour procéder à des analyses territoriales. On l'a fait cette année pour le profil des victimes de violences intra-familiales. Cela nous a permis d'ores et déjà de constater en matière de violences au sein du couple, que la situation professionnelle tant de la victime que de son conjoint actuel avait un impact sur la victimation. À cela s'ajoute que les informations dont nous disposons ne sont exploitées qu'à hauteur de 20 ou 25 %, faute de moyens.