Je vous remercie pour toutes ces informations.
Lorsque nous avons travaillé sur la mise en oeuvre de la loi de 2006, Serge Blisko et moi-même avons été frappés par des statistiques divergentes.
S'agissant du nombre de décès de femmes suite à des violences au sein du couple : le chiffre communément admis est d'environ 130 par an alors que selon la Chancellerie, qui se fonde sur des données judiciaires, il serait de 15. Comment expliquer un tel écart ?
De la même manière, selon votre enquête, 3 % des femmes se déclarent victimes de violences physiques au sein de leur ménage quand l'ENVEFF faisait état de 10 %. Là aussi, comment s'explique le différentiel ? L'ENVEFF a fait apparaître les phénomènes de violence au-delà des incriminations pénales retenues. Une telle différence s'explique-t-elle par l'inclusion, dans cette dernière des violences psychologiques, de cette violence au quotidien systématique qu'il faut parvenir à combattre ? Parallèlement à vos importants travaux et compte tenu des avancées qu'elle a permis de réaliser ne serait-elle pas utile de mettre en place une nouvelle ENVEFF ?