Monsieur le ministre, quoi qu'on en dise, votre mesure se traduira, au final, par un coût supplémentaire pour les éleveurs ; c'est la réalité. Or ceux-ci vivent déjà une situation extrêmement difficile et je crains qu'en l'aggravant encore, on ne compromette le maintien de l'élevage dans certaines zones.
Le problème de l'équarrissage est, c'est vrai, une patate chaude que se passent les ministres de l'agriculture successifs depuis quatre ou cinq ans : chaque année, nous débattons de ce problème. Je peux donc saluer les propositions qui ont été faites et qui visent à améliorer les conditions d'élevage, à valoriser les sous-produits animaux, à généraliser les structures collectives et à constituer à terme une association unique pour l'ensemble de la filière de l'élevage – ce qui signifie que les différents types d'élevage seraient regroupés dans une seule filière.
Mais les sous-amendements de M. Le Fur risquent de remettre en cause la péréquation. Prenons l'exemple du sous-amendement n° 206 rectifié : il est bien évident que ce sont les éleveurs qui ont les plus grandes exploitations et les moyens les plus importants qui pourront s'équiper pour le traitement des cadavres. Cela se fera donc au détriment des plus petites exploitations et portera atteinte à une forme de péréquation, qui ne doit pas être seulement géographique, mais aussi verticale en fonction de la taille de l'élevage.