Je me réjouis que les enseignants soient devenus des spécialistes de l'élevage au fil des années. (Sourires.)
Monsieur le ministre, je m'inquiète de vos propositions concernant l'équarrissage. Si je salue le travail accompli par votre ministère – car je sais que votre tâche est très difficile –, j'ai du mal à vous croire lorsque vous affirmez que le nouveau dispositif entraînera une économie de 25 % pour les agriculteurs. En effet, l'aide de l'État est supprimée. Le produit de la taxe d'abattage sera utilisé, mais je souhaiterais, pour ma part, que cette taxe puisse être réduite, car les abatteurs et les abattoirs sont en difficulté. Quoi qu'il en soit, je pense que cette réforme se traduira par une augmentation importante du coût pour les éleveurs, et cela m'inquiète.
Ce week-end, j'ai vu un jeune agriculteur en pleurs. Non pas parce que, cette année, son bénéfice est inférieur à celui de l'année dernière, mais parce que, en raison de la fièvre catarrhale, il ne peut expédier ses animaux. Ceux-ci sont donc considérés comme du stock qui, en tant que résultat, est imposable. Or il n'a plus de trésorerie. Les éleveurs, notamment les jeunes, sont ainsi dans une situation extrêmement délicate, monsieur le ministre, et je tenais à vous en alerter.
Par ailleurs, je crains qu'il n'y ait des disparités entre territoires. Je souhaiterais donc que vous nous confirmiez qu'un tarif unique sera bien appliqué sur l'ensemble du territoire et que, pour les éleveurs, le nouveau dispositif représentera bien une économie.