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Intervention de Philippe Gaertner

Réunion du 6 décembre 2007 à 9h00
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Philippe Gaertner :

J'ai la chance de travailler en milieu rural et de bien connaître les prescripteurs ; s'ils m'appellent fréquemment pour avoir un renseignement d'ordre pharmacologique, ils n'attendent absolument pas de moi que je les oriente dans la prescription.

S'agissant de l'influence de la visite médicale sur les me too, j'ai déjà dit que cela fonctionnait très bien et que le report de prescription était général et complet.

À propos de l'innovation, je vais prendre l'exemple des antiulcéreux.

Lors du passage de la cimétidine à la ranitidine, utilisées pour les traitements antiulcéreux, on s'est interrogé sur la nécessité d'aller vers un produit plus cher. On s'est ensuite posé la même question au moment de l'apparition des inhibiteurs de la pompe à protons. Aujourd'hui, compte tenu des effets positifs mais aussi des effets indésirables, aucun prescripteur n'envisage de revenir à la cimétidine. On a donc là un exemple manifeste d'innovation véritable, qui nous montre qu'il faut éviter de généraliser.

Enfin, je me suis occupé de formation pendant vingt-cinq ans. Si je suis convaincu de l'intérêt d'aller vers des formations communes, je mesure combien cela est difficile dans la pratique, car les pharmaciens y sont toujours beaucoup plus nombreux que les médecins et cela ne reflète pas l'équilibre normal entre les deux professions. Qui plus est, les contenus des formations nécessaires aux uns et aux autres sont différents.

Il me semble en revanche que les réseaux de soins peuvent être des lieux privilégiés d'échange des pratiques. Il faut donc s'efforcer de bâtir des outils qui soient transposables afin que chacun puisse les utiliser dans sa pratique quotidienne.

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