Je me refuse à attaquer le choix thérapeutique du médecin, car il est de sa responsabilité de décider en toute connaissance du patient et de la pathologie, de la pertinence de sa prescription.
Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'un nouveau produit sort que tous les médecins vont entrer dans le dispositif ; il est donc difficile d'apprécier l'impact de la visite en termes de pénétration des nouveaux produits.
J'ajoute que la relation entre médecins et pharmaciens dépend très largement de l'endroit où ils se situent : à la campagne quand, dans une zone déterminée, on a un ou deux pharmaciens pour deux ou trois médecins, il leur est assez facile de se rencontrer et de dialoguer. Des actions locales sont alors possibles parce qu'il y a de plus en plus de rencontres entre médecins et pharmaciens ainsi que des formations croisées, y compris avec l'hôpital. Les choses sont beaucoup plus difficiles en ville, où le nombre de médecins et la concurrence sont bien plus importants.
J'ajoute que je suis assez sceptique quant à la possibilité de nouer ce dialogue dans le cadre des syndicats ou des ordres professionnels.