Si le Crédit local de France n'avait pas été privatisé, nous ne serions pas dans ce pétrin… En tout cas, Madame la ministre, vous avez gagné vos galons d'urgentiste : le malade que vous avez transfusé vit toujours ! Il vous faut maintenant réfléchir à la prophylaxie que vous allez appliquer.
Comment en est-on arrivé là ? Cette affaire repose le problème des fameuses normes comptables, à propos desquelles, comme d'habitude, les Français se sont finalement couchés devant les Américains.
Avec quel objectif prenons-nous des participations dans le capital de Dexia ? Est-ce pour les revendre ensuite, ou est-ce pour avoir un vrai pouvoir de contrôle ? De façon plus générale, il faut s'interroger sur la gestion des participations publiques, dans les groupes industriels aussi bien que dans les banques : l'État n'est pas quitte, par exemple, de ce qui se passe chez Renault, où la logique de l'actionnaire l'emporte sur la logique industrielle.
Tirez-vous de la situation actuelle la conclusion qu'il faut renoncer à l'ouverture du capital de la Poste ?
Quel est votre sentiment sur l'activation des disponibilités de la CDC ? Pour ma part, je crois plus que jamais qu'il faut un pôle financier public, menant une politique transparente. Certes l'opacité ne date pas d'aujourd'hui, mais on se demande vraiment quelle est la politique de l'État, quels sont ses objectifs et qui décide…
Enfin, puisque vous parliez tout à l'heure de proie, ne pensez-vous pas qu'il faudrait interdire la chasse ?