M. Fourgous a demandé quels pourraient être les effets d'une modification de la politique dans le contexte de crise longue et forte que nous connaissons. Il est incontestable que la France a l'un des niveaux de prélèvements obligatoires les plus élevés en Europe et dans l'OCDE. Elle a aussi l'un des niveaux de dépenses les plus élevés. Son déficit et sa dette publique sont importants. La question est donc tout autant celle de la maîtrise de la dépense que celle d'un éventuel relèvement des impôts. Cela étant, on ne peut exclure que l'aggravation quasi généralisée des déficits conduise les États, partout dans le monde, à augmenter les impôts. En dépit de sa situation de départ moins favorable, la France n'échapperait pas à ce mouvement. La condition sera alors que les mesures s'inscrivent dans des démarches de coopération entre États, et surtout pas dans un contexte de compétition fiscale.