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Intervention de Christian Bataille

Réunion du 24 juillet 2007 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Bataille, déput :

a loué le souci de la Commission de respecter à la lettre la volonté du législateur, s'est félicité de la qualité de ses travaux dont, en tant qu'instigateur, en 1991, de la création de la première forme de cette instance, il n'avait pas soupçonné l'impact : celui d'asseoir de manière solennelle la crédibilité scientifique de la stratégie française de gestion des déchets nucléaires.

Il a rappelé quelques-uns des clichés antinucléaires : l'affirmation erronée de la part mineure de l'énergie nucléaire dans le bilan de la consommation d'énergie primaire ; l'allégation fausse du risque d'épuisement des ressources en minerais d'uranium ou en combustibles et l'assertion fallacieuse d'une absence de solutions techniques pour la gestion des déchets radioactifs, alors que chaque rapport de la CNE démontre au contraire qu'elles existent.

Il a ajouté que la valorisation des acquis scientifiques du programme de gestion des matières et déchets nucléaires présente un intérêt industriel direct pour la France, puisqu'elle n'est pas sans jouer un rôle dans le bon positionnement actuel des entreprises françaises de l'énergie nucléaire sur le marché américain, au moment où s'y opère une relance de la production électronucléaire.

Le caractère contraignant du calendrier résulte de la volonté même du législateur, qui a souhaité délibérément enfermer les recherches dans des délais garantissant la production de résultats. Une des formes de l'opposition à l'énergie nucléaire consiste justement à essayer de reporter l'effort de recherche, en multipliant les prétextes pour repousser l'échéance des résultats opérationnels. C'est cette stratégie attentiste que mettent en oeuvre les partisans d'un passage direct aux réacteurs de quatrième génération, en faisant l'impasse sur le déploiement du réacteur EPR, lequel constitue pourtant une étape essentielle dans le maintien de la maîtrise technologique de la filière.

Revenant sur les observations de M. Robert Guillaumont, il a déclaré qu'il faut regretter rétrospectivement l'arrêt du projet Superphénix, qui va avoir pour conséquence de freiner les recherches sur la transmutation.

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