a, alors, souligné que la gravité de ce bilan appelait des initiatives d'urgence pour maîtriser les pressions d'anthropisation et pour anticiper les menaces.
Des solutions scientifiques et technologiques existent pour endiguer les pressions de prédation.
En matière forestière, il serait possible d'accroître les programmes de conservation, de passer à une exploitation beaucoup plus rationalisée et d'intégrer la protection des forêts tropicales dans le mécanisme de Kyoto II. Les milieux océaniques pourraient faire l'objet d'un accroissement des réserves, d'une meilleure gestion de la ressource par l'expérimentation de quotas individuels de pêches rétrocessibles, et d'une promotion d'une aquaculture marine raisonnée, diminuant le nourrissage par des farines de poissons et fonctionnant en circuit fermé pour éviter les dégâts des effluents.
Puis M. Claude Saunier, rapporteur, a exposé qu'il était également possible de réduire les pressions d'occupation des espaces naturels, en systématisant l'obligation de compenser leur destruction, ce qui permettrait de créer un marché fondé sur l'échange d'unité de biodiversité, comme il existe un marché des émissions de CO2. Cette action serait activée par l'instauration progressive du principe pollueur-payeur.
Il faudra également prendre garde aux futures concurrences d'occupation d'espaces : la montée de l'utilisation des biocarburants, qui est actuellement l'une des causes de la destruction des forêts du Sud-Est asiatique, et la nécessité d'avoir à nourrir 2,5 milliards d'hommes supplémentaires en 2050.