a rappelé que ce terme avait le mérite d'intégrer l'histoire de la masculinité. Comment classer, par exemple, le caractère masculin de l'héroïsme, ou la prostitution homosexuelle à Paris à la fin du XIXe siècle, dans une histoire des femmes ? L'histoire du genre permet au contraire de s'ouvrir vers les chercheurs qui s'intéressent à l'histoire de la masculinité, aujourd'hui en plein essor. Le terme « genre » rassemble, mais il faut effectivement l'expliquer.
Elle a ensuite indiqué qu'elle était l'auteur d'un ouvrage destiné à compléter les cours délivrés aux élèves de l'enseignement supérieur. L'étape suivante devrait être la rédaction d'un manuel sur la France au XXesiècle, qui intègrera ce type d'apports. L'idéal serait que les élèves en première année d'histoire, ou en sociologie, disposent d'un manuel sur la France au XXe siècle, intégrant les découvertes de la recherche, pour que les femmes ne soient pas oubliées.
L'attention de la Délégation aux droits des femmes doit également porter sur les archives.
Trop souvent, l'on oublie la question des bibliothèques et des archives, pourtant indispensables à une bonne recherche. La bibliothèque Marguerite Durand, bibliothèque municipale, spécialisée dans l'histoire des femmes et du féminisme en France. Or, elle n'a que très peu de moyens. La France a perdu des fonds d'archives très importants, soient qu'ils aient été rachetés à l'étranger, en particulier par des Américains, soit qu'ils aient été transférés à l'étranger faute de place pour les conserver. Ce fut le cas du fonds du conseil international des femmes qui a été transféré à Bruxelles. Un centre des archives du féminisme a été créé à Angers, en partie pour répondre à cette problématique.