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Intervention de Jean Bardet

Réunion du 8 janvier 2008 à 17h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Bardet :

a par ailleurs créé un musée virtuel sur l'histoire des femmes et du genre, Muséa, et a exprimé le souhait de voir naître un véritable musée consacré à ce sujet.

Elle a ensuite abordé les points positifs que l'on pouvait relever.

Les progrès de la recherche depuis le milieu des années 70 doivent d'abord être soulignés. Les publications en français sur la femme et le genre se multiplient, signe d'un intérêt grandissant.

Il convient également de saluer le dynamisme d'associations comme « Mnemosyne » pour la promotion de l'histoire des femmes et du genre, les « Archives du féminisme », l'Association nationale des études féministes – ANEF – pour obtenir des postes fléchés à l'université, ou encore le Réseau interuniversitaire national sur le genre, le RING. Différentes générations se trouvent réunies autour d'un objectif commun : obtenir plus de reconnaissance, plus de lisibilité, plus de soutien financier et plus de postes à l'université.

Le soutien du féminisme d'État est un autre élément positif avec la création, sous la présidence de M. Giscard d'Estaing, d'un secrétariat d'État à la condition féminine, renforcé ensuite par l'action d'Yvette Roudy au ministère des droits des femmes. Grâce au service des droits des femmes, ce domaine de recherche reçoit un soutien permanent, même s'il demeure insuffisant, par le biais de subventions aux associations spécialisées, de colloques etc. Cette aide extérieure a joué un rôle fondamental.

L'intérêt du grand public est par ailleurs essentiel, au même titre que l'intérêt des médias, constant depuis le milieu des années 1990.

La synergie positive entre la parité et le développement de la recherche sur le genre doit également être souligné. Même s'il reste beaucoup à faire, le mouvement pour la parité a dynamisé la recherche sur le genre, tout en prenant lui-même appui sur les études des politologues relatives au fonctionnement de la discrimination dans les partis.

Il convient aussi de citer les nombreuses dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles en faveur de l'égalité dans le domaine de l'éducation : convention de 2000 et de 2006, loi de 2005, sans parler des efforts réalisés dans la fonction publique ou encore au niveau du Conseil économique et social, comme en témoigne le rapport d'Anette Wieviorka sur l'enseignement de l'histoire.

Il ne parait pas utile de voter de nouvelle loi, les textes en vigueur étant largement suffisants, d'autant que les publications officielles sont nombreuses. Ainsi le ministère de l'Éducation nationale, sur son site, publie toutes les informations relatives à la volonté étatique de promouvoir l'égalité.

Surtout, l'établissement de statistiques sexuées facilement accessibles s'est révélé particulièrement utile pour démontrer la persistance d'inégalités ou d'orientations beaucoup trop sexuées.

Autre point positif, la France est l'un des premiers pays d'Europe en pourcentage de femmes à l'université et dans la recherche, y compris aux postes supérieurs, ce qui n'est pas sans lien avec le développement des études sur le genre puisque ce sont essentiellement les femmes qui s'y intéressent. La France compte ainsi presque deux fois plus de chercheuses et de professeures d'université qu'en Allemagne.

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