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Intervention de Jean Bardet

Réunion du 8 janvier 2008 à 17h00
Délégation aux droits des femmes et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Bardet :

après avoir remercié la délégation de l'avoir invitée, a souligné qu'elle était une ancienne élève de Mme Michelle Perrot, déjà auditionnée par la Délégation et appartenait à la troisième génération d'universitaires qui ont travaillé sur les questions de genre et sur l'histoire des femmes. Pourtant, si l'histoire des femmes s'enseigne ainsi à l'université depuis les années 70, elle manque encore de lisibilité.

Elle a ensuite précisé qu'elle a travaillé sur l'histoire du féminisme, mais également sur celle de l'antiféminisme, ainsi que sur le thème des femmes en politique.

À Sciences-Po, elle co-anime avec Mme Janine Mossuz-Lavau un séminaire sur les femmes et le pouvoir exécutif dans le monde, qui aborde aussi bien la question du temps présent que l'histoire des femmes. Ce cours a le mérite de répondre aux questions que se posent aujourd'hui les étudiants sur la vie politique et plus largement, sur les relations entre les hommes et les femmes. Encore faut-il, cependant, que les étudiants puissent accéder à de tels cours, qui devraient être obligatoires et non optionnels. Mme Christine Bard a ainsi précisé qu'elle imposait dans le cadre de son enseignement, un cours d'histoire contemporaine sur l'histoire des femmes et du genre, qui intéresse finalement aussi bien les garçons que les filles. Si ce cours avait été optionnel, il n'aurait sans doute été suivi que par des filles.

Au-delà du monde étudiant, les conférences sur l'histoire des femmes rencontrent toujours un grand succès, comme en ont témoigné la journée du livre d'histoire du Sénat qui portait il y a deux ans sur l'histoire des femmes, ou les rencontres d'histoire à Blois sur ce même thème.

Les associations sont également très actives sur ce sujet. Pour les cinquante ans du planning familial, elle a organisé, toujours avec Mme Janine Mossuz-Lavau, un colloque sur l'histoire et la mémoire du planning familial.

Il est évidemment positif que la recherche sorte des murs de l'université ou du CNRS pour aller à la rencontre d'acteurs sociaux de premier plan. Il faut donc se réjouir que le planning familial ait ainsi eu l'opportunité de mieux connaître son histoire, de la transmettre à des personnes plus jeunes et, plus globalement, à un large public, grâce à la médiatisation de cet événement.

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