Pour répondre à la question de Mme Coutelle, je précise qu'il y a une répartition des rôles entre les éditeurs privés et publics, au respect de laquelle veille scrupuleusement une médiatrice de l'édition. Il y a également une répartition des rôles au sein même de l'édition publique, la Documentation française étant le seul éditeur généraliste.
Il est un éditeur dont la vocation est de créer les instruments pour les enseignants : le CNDP – le Centre national de la documentation pédagogique. La Documentation française l'a fait à une époque où elle était dirigée par Jean-Louis Crémieux-Brillac et où l'Éducation nationale cherchait des idées nouvelles pour mettre les instruments nécessaires entre les mains des enseignants. Une publication existe toujours, intitulée « Documentation photographique », qui est très utilisée par les professeurs d'histoire et de géographie.
Cela étant, la vocation première de la Documentation française est d'éclairer les questions qui sont en débat, pour un public au-delà du baccalauréat. C'est un travail savant, de recherche. Une orientation à retenir pour l'avenir de cette institution est sans doute de faire également un travail de vulgarisation.
Emmanuel Hoog a dit que l'on trouvait tout et n'importe quoi sur Internet et que le meilleur côtoyait le pire. Les éditeurs, publics et privés, doivent réfléchir à une plus forte présence sur la toile à la fois pour offrir une information de qualité et contrebalancer la baisse des abonnements papier. Nos lecteurs lisent de moins en moins de papier et vont naturellement sur la toile chercher les informations. Les éditeurs sont encore très hésitants et n'ont pas encore une économie du numérique mais, compte tenu de l'évolution des choses, il n'y a pas d'autre avenir.