Sur cette question, un débat théologique s'est instauré dans notre pays voilà vingt-six ans afin de savoir s'il fallait nationaliser à 100 % ou à 51 %, certains estimant cependant que si la bonne nationalisation se situe à 51 %, il convient néanmoins de nationaliser à 100 % afin de disposer d'une marge de manoeuvre le moment venu en vendant 49 % ! Le problème, lorsque l'on est à 51 %, c'est que l'on est au taquet. Si l'on considère qu'il est légitime que, dans un pays comme le nôtre, l'État – notamment parce que c'est le seul à être stable et à avoir une vision à long terme dans ce qui est, non pas une fabrique de petits pois, mais une industrie de l'avenir – ait son mot à dire dans une entreprise de cette importance, il faut en tout cas qu'il soit représenté à égalité avec les autres partenaires parce que, au-delà des arguments juridiques ayant trait au niveau de la participation, la dynamique de groupe fait que l'on a plus d'influence quand on est plus gros que quand on est plus petit.