Je pense moi aussi qu'une assez grande autonomie de gestion est nécessaire. Dans le cadre d'une structure existante ou non, il faut poser des contraintes d'objectifs – non seulement financiers, mais aussi industriels ou autres – et juger les responsables sur leurs résultats. Cependant, pour la réalisation des objectifs, il faut laisser à ceux-ci une autonomie assez large.
Les fonds souverains auxquels j'ai fait allusion sont loin d'être indépendants. En Russie, dans les émirats ou ailleurs, le pouvoir politique leur donne à tout le moins quelques indications. Mais, dans leur gestion, ils jouissent d'une assez grande indépendance. C'était d'ailleurs, dans une certaine mesure, l'idée qui a conduit à la création de la SOGEADE - laquelle, il faut le reconnaître, n'était nullement une anticipation de génie mais la réponse à une demande très forte des Allemands.
Les structures de gestion des participations de l'État ne doivent pas être cantonnées à l'enregistrement et à la comptabilité : elles doivent être des outils de gestion.