C'est en votre qualité d'ancien ministre de l'Économie, des finances et de l'industrie que nous souhaitons vous entendre aujourd'hui. La commission des Finances procède en effet, depuis quelques semaines, à une série d'auditions sur certains aspects du dossier EADS – je dis bien certains aspects car nous laissons bien sûr à l'Autorité des marchés financiers et à la justice, qui a été saisie, le soin d'enquêter sur ce qui pourrait relever de la qualification de délit d'initié. Notre Commission s'intéresse plus particulièrement à la gouvernance publique, aux relations entre l'État français, le groupe Lagardère, Daimler-Chrysler, l'État allemand, et aux conditions d'élaboration du pacte d'actionnaires en 1999.
Nous souhaiterions donc que vous vous reportiez quelques années en arrière pour nous décrire le contexte et les conditions dans lesquels l'État a organisé sa participation dans EADS. Quels sont la genèse, le fonctionnement et les conséquences de ce pacte d'actionnaires qui lie l'État au groupe Lagardère et à la société allemande Daimler-Chrysler ? Quel est le rôle dévolu à chacune des parties prenantes ? Quelles sont les relations de chaque actionnaire avec EADS, ou encore les relations, au sein de la SOGEADE, entre l'État français et le groupe Lagardère ? Quels sont les circuits de l'information entre EADS et la SOGEADE ?