Pour ce qui est de votre question plus vaste, il est d'abord impératif de garder à l'esprit une comparaison entre la situation à Gaza et celle qui prévaut à moins de cent kilomètres de là, en Cisjordanie. Ce n'est pas seulement la réalité qui est différente entre ces deux territoires. C'est comme si un monde les séparait avec, d'un côté, le choix du combat armé, du culte de la mort, et, de l'autre côté, le choix de la négociation, de la paix, de la culture de la vie, d'une société démocratique permettant à la Palestine de se développer comme une société moderne. Voyez la différence : d'un côté, on négocie ; de l'autre, on se tire dessus.
Là est la clé de la réponse à votre question, à savoir comment Israël va pouvoir s'intégrer dans la région. Il est impératif à cet égard qu'Israël puisse non seulement en faire partie, être un bon voisin, mais également former une entité qui puisse contribuer, avec les qualités et les talents qui sont les siennes, au développement de la région.
Nous sommes dans une période du développement humain où des États individuels ne mènent à rien. Le monde s'organise en régions, et il n'y a pas de raison pour que celle du Proche-Orient reste une laissée pour compte. Comme ne cesse de le dire mon ami le président israélien Shimon Peres, Israël, en état de paix, sera là pour aider la région à se développer, à rattraper le retard qu'elle a pris à cause de soixante ans de guerre.