Puis-je vous faire remarquer que le décideur numéro un en Israël aujourd'hui, à savoir le Premier ministre Ehoud Olmert, n'est pas candidat à ces élections et qu'elles ne représentent donc aucun intérêt pour lui ?
Par ailleurs, si des centaines de roquettes tombant sur vos populations civiles ne sont pas une raison suffisante – peu importe le contexte politique – pour qu'un Gouvernement assure, comme c'est sa responsabilité majeure, la sécurité des citoyens, quelle autre justification pourrait être donnée ?
Cela dit, l'existence d'élections dans un mois ne peut être effacée des esprits. Un débat a d'ailleurs lieu en Israël concernant un éventuel report de ces élections, ne serait-ce, comme le souligne la presse israélienne, que pour enlever le moindre soupçon de considérations politiques en la matière.
Si la crise se termine dans les prochains jours, je suppose que les élections auront lieu comme prévu le 10 février, mais si elle devait se prolonger une semaine ou deux, le débat sur un éventuel report prendra de l'ampleur et le Parlement pourrait décider de fixer une nouvelle date. J'espère cependant que, grâce à une fin prochaine de la crise, le processus aura lieu normalement.
Monsieur Myard, je suis heureux de pouvoir conclure mon propos en abordant une question plus vaste, même si je ne peux accepter la formule selon laquelle chacun est le terroriste de l'autre. Israël est un État de droit, membre des Nations unies. Le Hamas est une organisation qui figure sur la liste des organisations terroristes et non sur celle des organisations fréquentables. Un parallélisme entre les deux n'est pas acceptable.