Monsieur Giacobbi, pour ce qui est de savoir si l'arrivée de M. Obama accélérera la fin du conflit, ma réponse est très simple : j'espère que, d'ici là, le conflit sera résolu ! Cela dit, je partage la théorie selon laquelle les choses ne changeront pas radicalement. En tout cas, si M. Obama ne s'est peut-être pas exprimé à propos du conflit actuel, il a déclaré devant les caméras du monde entier lors de sa visite à Sderot l'été dernier que si ses deux filles devaient dormir dans un abri plutôt que dans leur chambre à coucher, il réagirait comme nous. C'est exactement ce que je voulais dire en vous déclarant que trop c'est trop.
Vous avez par ailleurs raison de souligner qu'il existe une différence entre une organisation terroriste au pouvoir et une autre dans la clandestinité. Cependant, si le Hamas a gagné les élections législatives, cela ne lui donnait pas pour autant le pouvoir exécutif. Il a pris ce dernier de force, en tuant ses adversaires du Fatah et en l'arrachant des mains des représentants du pouvoir légitime que sont Mahmoud Abbas et Salam Fayyad – eux-mêmes élus par le suffrage universel.
Il est vrai également que le Hamas a rejeté a priori toute présence d'observateurs internationaux sur le territoire palestinien. Une solution alternative – sachant qu'il ne serait pas forcément facile de trouver des observateurs internationaux prêts à se rendre dans le territoire de Gaza – pourrait reposer sur une présence internationale sur le territoire égyptien. Mais peut-être que ce rejet de la part du Hamas n'est pas définitif, et qu'une solution plus crédible sera trouvée.
Monsieur Rochebloine je répondrai de façon directe à votre question elle-même directe concernant les élections : non, le sens profond de l'opération ne tient pas à ces élections.