À la question de savoir si le Crédit lyonnais aurait pu capter directement les actions d'Adidas s'il l'avait voulu, je réponds négativement. L'exécution de l'option et du nantissement impliquerait en effet qu'Adidas ait été en difficulté ; or, dans ce cas-là, il aurait fallu procéder à un dépôt de bilan. Je rappelle en outre que c'est de BTF qu'il s'agit, non de GBT. La note interne que vous avez citée, de surcroît, a permis de faire condamner le Crédit lyonnais en cour d'appel – parfois, à vouloir bien faire, on se tire une balle dans le pied ! – : « Aux motifs que (…) les décisions avaient été prises au sommet par le Crédit lyonnais : en témoignait la note du 17 novembre 1992 adressée à M. Haberer, alors président du Crédit lyonnais, relative à la restructuration du capital de BTF GmbH - Adidas - sollicitant son accord pour une opération qui visait à remplacer un risque groupe Tapie par un risque Adidas "qui paraît de bien meilleure qualité", note qui avait été approuvée par M. Haberer et appliquée ; qu'alors Clinvest avait porté sa participation dans Adidas de 10 % à 19,9 % conformément à la décision de M. Haberer qui avait visé une note du 9 décembre 1992 et donné l'autorisation demandée en indiquant : « C'est conforme au schéma imaginé » par la note précédente du 17 novembre 1992 ».