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Intervention de Bernard Tapie va s'exprimer en premier

Réunion du 10 septembre 2008 à 15h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Bernard Tapie va s'exprimer en premier :

Je suis obligé de tempérer ce que je viens de dire car, comme c'était fait à l'avance, évidemment, ils prenaient zéro risque. Ils n'auraient jamais accepté de financer à 0,5 % une chose dont ils savaient qu'elle ne valait rien du tout. Le risque aurait été bien trop grand. Par conséquent, ils ne prenaient aucun risque. Pour vous le prouver, il faut se poser une question qui est restée sous-jacente : s'agissait-il d'une option ou d'une vente ? L'option n'avait-elle pas pour objectif de dissimuler la vente ? Je n'apporterai pas de preuve de ma version, mais je peux apporter des preuves que la thèse qu'ils avancent ne tient pas.

Premièrement, Robert Louis-Dreyfus est associé à son ancien associé dans Saatchi & Saatchi. Ils ont pris l'engagement de faire moitié-moitié sur toutes leurs opérations, y compris celle-là. Trois mois après l'option, M. Louis-Dreyfus rachète à son associé britannique le bénéfice de l'option au prix final. L'option court toujours et il achète quand même la part de son associé au prix final avec un financement du Lyonnais.

Deuxièmement, s'ils ont financé des sociétés off shore qu'ils ne connaissent pas, on les défère devant le juge d'instruction pour abus de biens sociaux. Je ne peux pas leur faire l'injure de croire qu'ils ont pris un tel risque. Ils ont financé des sociétés derrière lesquelles ils sont. Tous les arguments que j'ai entendus pour dire qu'ils n'étaient pas en cause, y compris la lettre fournie ce matin du patron de la Citibank qui certifie ne pas connaître les sociétés…

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