Je ne veux pas qu'il y ait d'ombre. Reprenons l'ordre chronologique. On me propose d'être ministre. Je réunis M. Albert et M. Haberer – c'est facile de vérifier, ils sont vivants tous les deux – qui sont chacun président d'une société importante, l'UAP et le Crédit Lyonnais, chacun administrateur de BT Finance et je ne donne pas ma réponse sans les avoir consultés. Je leur ai demandé si c'était une lâcheté de ma part d'accepter et de laisser mon groupe entre les mains d'un président désigné. J'ai commis une faute car, évidemment, quand vous vous adressez à des patrons d'une entreprise nationalisée, ça les intéresse d'avoir un ministre dans leurs relations. Je crois ne pas avoir posé la bonne question. Bref, ils m'ont conseillé d'accepter et je leur ai demandé quoi faire. On a alors décidé avec M. Haberer, et les services de Clinvest, de faire un mémorandum de séparation et d'opérer la conversion dont je vous ai parlé. Quand a-t-on signé le document ? Quand il peut prendre effet sur le principal, qui porte sur trois choses – vous allez retrouver l'origine du découvert de la banque qui n'a rien à voir avec ce qu'on vous a raconté : premièrement, sortir BTF de la bourse – ce dont je n'ai rien à faire – et le financement est assuré ; deuxièmement, obtenir 100 % des actions Adidas, les enfants Dassler en détenant encore 5 % avec les minoritaires de BT Finance, et l'essentiel de la dette due à la SDBO, soit 600 millions de francs, qui, je vous le rappelle, est loin des milliards qui ont été provisionnés le jour du dépôt de bilan, représente la sortie de la bourse et une partie du rachat aux minoritaires. Cette dette est née de cette action-là et c'était obligatoire pour que le mémorandum prenne effet. Vous n'avez qu'à lire.