Mais cela ne change rien au stock de la dette, entendu au sens du traité de Maastricht.
Le ministre du Budget. C'est exact, mais je parle du déficit, non de la dette. Par ailleurs, le déficit qui nous accable est bien un déficit primaire, dû à l'augmentation très brutale – plus de 4 milliards – de la charge de la dette. Ce surcroît, monsieur Chartier, s'explique pour 2,5 milliards par l'inflation, mesurée au plus mauvais moment, et pour 1,5 milliard par l'augmentation des taux d'intérêt.
La sincérité du projet de budget étant à son maximum, les crédits d'impôt relatifs à l'intéressement et à la participation y sont inclus, et Mme Lagarde les a d'ailleurs mentionnés. J'ajoute que la contribution sociale de 2 % sur les revenus de l'intéressement et de la participation ainsi que sur les plans d'épargne entreprise rapportera 2 milliards de 2009 à 2012.
Par ailleurs, la dette de l'État à l'égard de la sécurité sociale s'est effectivement reconstituée à hauteur de 1,7 milliard l'année dernière, mais il n'est pas certain qu'elle s'établira à 1,1 milliard cette année. Comme nous avons rehaussé l'AME et l'allocation de parent isolé, j'espère une stabilisation.