a indiqué, s'agissant de la radiothérapie, que les inspections menées par l'ASN conduisaient au sentiment que le problème majeur tient à un manque de personnel, ce qui concerne au premier chef les radio-physiciens, mais pas seulement, puisqu'il manque aussi des dosimétristes et des manipulateurs, et peut-être même des radiothérapeutes. Face à cette situation, deux démarches sont engagées. Premièrement, comme le délai de résorption sera de cinq à dix ans, il faut bâtir en attendant un système de répartition de la pénurie ; les mots sont affreux en la matière, mais c'est bien de cela dont il s'agit ; l'ASN a invité le ministère de la Santé à édicter des règles qui permettent d'utiliser au mieux les radio-physiciens disponibles. Deuxièmement, il est urgent de constituer une vraie profession de radio-physiciens, avec un statut, un recrutement, une formation continue ; le ministère de la Santé a fourni des indications montrant que tout ceci va être mis en place, et l'ASN suit de près cette évolution.
S'agissant des difficultés de communication sur l'affaire Socatri et les laboratoires d'EDF, elles révèlent une prise en compte insuffisante du fait que les problèmes d'environnement sont perçus par la population comme aussi importants que les problèmes de sûreté. L'ASN n'a pas su anticiper l'ampleur médiatique que ces affaires pourraient prendre ; dans le cas de la suspension de l'agrément des laboratoires d'EDF, une communication plus proactive s'imposait manifestement. Il y a, à l'évidence, matière à progrès. Le seul point rassurant, c'est que, dans aucun de ces deux épisodes, il n'y a une mise en cause de la sûreté ou de la radioprotection.