Bien sûr qu'il y a des contacts entre le Hamas et le Fatah, que ce soit en Syrie, à Gaza elle-même, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Du reste, les membres du Hamas et du Fatah appartiennent souvent aux mêmes familles, jusqu'à être frères parfois : il s'agit du même peuple. C'est ce qui rend la division actuelle tellement triste, et c'est la raison pour laquelle le président Abbas a appelé en juin à ouvrir un dialogue sans condition entre les deux parties. Il faut espérer que ce dialogue s'ouvrira quand les passions se seront apaisées.
Quant à la Cisjordanie, cela fait des années que nous prouvons, cartes à l'appui, que le territoire laissé aux Palestiniens n'est plus qu'un gruyère, ce que George Bush lui-même a reconnu. Tant qu'il y aura des colonies en Cisjordanie, on ne pourra pas y établir un État palestinien : de nombreux Palestiniens y ont renoncé, et cherchent d'autres moyens de recouvrer leur dignité et leur liberté en s'installant à l'étranger.
L'OLP et l'Autorité palestinienne demandent l'établissement d'un État palestinien sur la base du droit international, même si celui-ci n'était pas, à l'origine, conforme au voeu des Palestiniens, qui était, avant 1988, celui d'un seul État démocratique pour tous, Juifs, Musulmans, Chrétiens.