Je suis tout à fait d'accord avec Mme de Chassey : la communication est aussi un des moyens de faire reconnaître certaines valeurs, au-delà des aspects financiers.
Par ailleurs, je considère que les trois leviers sont complémentaires et justifiés. La fiscalité verte doit être étendue au bilan carbone et à des aspects relatifs à l'eau et à la biodiversité, pour faire reconnaître les externalités dont on a parlé précédemment. L'aide à la recherche doit notamment porter sur les filières de recyclabilité, dans la mesure où c'est un des moyens de faire prendre en compte les problématiques de raréfaction des ressources, mais aussi, par extension, sur la nécessité du bilan carbone. Plus on utilisera de matériaux recyclés, moins on sera soumis, à la source, à des technologies très consommatrices d'énergie.
Enfin, le champ de la réglementation est aussi bien national qu'international. Pour des entreprises comme les nôtres qui sont actives sur différents marchés, il est très onéreux, surtout lorsque l'on est en avance, de devoir intégrer les coûts multiples, qui vont se superposer, pour être en conformité avec la norme française, la norme anglaise et la norme allemande, par exemple, qui sont toutes différentes. Autant que faire se peut, il faut essayer de rechercher l'homogénéité là où c'est essentiel. Il faut abandonner la vision franco-française et faire porter notre analyse sur ce qui est vraiment important en termes de réglementation. Sinon, on risque d'endommager la compétitivité des entreprises qui essaient d'être en avance par rapport à la réglementation en vigueur.