a fait observer que, dans une déclaration récente, le secrétaire d'Etat chargé des affaires européennes, M. Jean-Pierre Jouyet, avait souligné la nécessité d'éviter toute position frontale de la part de la France sur l'énergie nucléaire et comptait sur d'autres pays intéressés par celle-ci pour faire progresser le débat au sein de l'Union, ce qui, selon M. Jean-Paul Gauzès, devrait inciter la Bulgarie à jouer un rôle important.
Le Président Mladen Petrov Tcherveniakov déclarant que, si « la grande France » n'exprimait pas de position claire dans le débat sur l'énergie nucléaire, il s'est demandé ce que « la petite Bulgarie » pourrait alors faire.
Le Président Pierre Lequiller a souligné que les réactions allemandes étaient défavorables aux propos tenus par le Président Nicolas Sarkozy sur l'énergie nucléaire lors d'un déplacement en Allemagne Il a indiqué qu'à titre personnel la Chancelière Angela Merkel n'était pas opposée à l'idée d'une relance de l'énergie nucléaire, laquelle ne pourra avoir lieu que dans le cadre d'une nouvelle alliance ou en cas de changement d'opinion du SPD.
En réponse au Président Mladen Petrov Tcherveniakov, il a estimé que contrairement à ses propos, la Bulgarie avait un rôle à jouer dans le débat sur l'énergie nucléaire comme d'autres pays d'Europe centrale confrontés à la menace russe. En outre, il a indiqué que l'attitude de la France se justifiait par le souci d'éviter d'être taxée d'arrogante.
Le Président Mladen Petrov Tcherveniakov a convenu qu'il était difficile de parvenir à l'unanimité sur la question de l'énergie nucléaire au sein de l'Union européenne, d'autant que, par exemple, la Constitution de l'Autriche interdit la construction de centrales nucléaires sur son territoire. Cela étant, il a estimé que la Bulgarie et la France devaient s'efforcer, d'une part de viser à ce que l'Union accepte le principe de la possibilité pour chaque Etat membre de définir sa propre politique énergétique, en particulier le choix des différentes sources d'énergie, y compris l'énergie nucléaire et, d'autre part, de faire admettre que l'énergie nucléaire est un moyen nécessaire à la limitation des effets de serre et la lutte contre le changement climatique.
Puis le Président Mladen Petrov Tcherveniakov a proposé que les deux délégations puissent procéder à des échanges libres sur d'autres sujets.
Le Président Pierre Lequiller a souhaité connaître l'avis de la délégation bulgare sur la situation des Balkans occidentaux et du Kosovo et, en ce qui concerne ce dernier, s'il existe une unanimité au sein de la classe politique bulgare.