a fait deux commentaires sur les priorités de la présidence française. Sur la question de l'énergie, la Bulgarie doit suivre le programme ambitieux élaboré sous présidence allemande. Les plafonds doivent cependant tenir compte de la croissance économique des nouveaux adhérents et de la crise financière mondiale.
Il s'est dit satisfait de l'évolution de la position française en matière de défense commune, évolution illustrée par le récent discours du Président de la République en Grande-Bretagne. En envoyant des troupes supplémentaires en Afghanistan, la France confirme ainsi son engagement de lutte contre le terrorisme. Même si la décision est difficile à prendre sur le plan intérieur dans la mesure où ce sont des hommes qui seront exposés au combat, il est nécessaire, au nom de nos valeurs communes, de s'attaquer à nos ennemis à l'extérieur comme nous le faisons à l'intérieur de nos frontières.
Le Président Pierre Lequiller a rappelé qu'un débat sur ce sujet à l'Assemblée nationale a eu lieu, opposant majorité et opposition et a considéré cet effort supplémentaire comme indispensable.
Les propos du Président sur l'énergie nucléaire sont très intéressants. En effet, si la question des énergies renouvelables est posée dans toutes les grandes déclarations sur l'énergie, le sujet de l'énergie nucléaire demeure un sujet tabou dans les cercles européens. Or ce sera le vrai enjeu de l'Europe de l'énergie si l'on veut que l'Europe devienne indépendante, vis-à-vis de la Russie par exemple. Même si certaines personnalités comme M. Hans-Gert Pöttering abordent la question, un pays comme l'Allemagne est particulièrement gêné sur ce sujet dans la mesure où la coalition CDU-SPD a pris des positions très hostiles au nucléaire. La Grande-Bretagne a, quant à elle, décidé de relancer son programme nucléaire. La Bulgarie pourra appuyer la France pour que le sujet de l'énergie nucléaire soit abordé sans tabou.
Le Président Mladen Petrov Tcherveniakov a indiqué que la Bulgarie a actuellement un projet avancé de construction d'une nouvelle centrale nucléaire. Son pays a une responsabilité particulière à l'égard des pays des Balkans de l'Ouest et les pays frontaliers. Ainsi l'arrêt d'une centrale thermique a créé des sérieux problèmes d'approvisionnement en Albanie. Dans un monde où les ressources énergétiques s'épuisent, il ne faut donc pas s'interdire d'aborder le sujet du nucléaire. Il en est de l'intérêt des pays producteurs et de ceux qui utilisent cette énergie.