On a souvent entendu dire que l'atteinte de l'objectif nominal repose sur la mobilisation des ressources exceptionnelles. Je trouve cela inquiétant, et cette inquiétude est, je crois, partagée par l'ensemble de la commission. Dire que le minimum sera atteint seulement si on a des ressources exceptionnelles m'inquiète, surtout quand on connaît leur origine, à savoir la réalisation d'actifs immobiliers et la vente de fréquences.
On parle de mise sous cocon des matériels. À ma connaissance, cela ne s'applique pas pour les appareils à voilure tournante. Dans le rapport d'information sur l'aéromobilité qu'Alain Marty, Michel Sordi et moi-même avons réalisé, nous avons constaté un déficit capacitaire en 2010, où seuls 20 hélicoptères de manoeuvre voleront. Or le premier hélicoptère NH 90 n'arrivera qu'en 2011, avec une remontée en capacité seulement en 2018. Ce constat s'est-il amélioré ou dégradé ? Peut-on faire quelque chose en urgence pour retrouver un minimum de capacité en matière d'aéromobilité, notamment d'hélicoptères de manoeuvre ? Si ce n'est pas possible, il faut en tirer les conséquences en matière opérationnelle.