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Intervention de général d'armée Elrick Irastorza

Réunion du 15 octobre 2008 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée Elrick Irastorza :

Lorsque nous nous engageons sur une crise, quelle que soit son intensité et la façon dont elle est dénommée, il y a toujours le risque de véritables actions de guerre. Il est donc très difficile d'anticiper ce qui va se passer. Les missions sont évaluées par l'état-major des armées. Je prépare les moyens qui me sont demandés, notamment en termes d'entraînement sur les matériels, compte tenu du niveau d'engagement tel que nous le pressentons.

Pour ce qui concerne l'engagement en Afghanistan, nos bataillons ont d'abord été déployés dans la région de Kaboul, dans la plaine de Chamali où les combats étaient d'intensité toute relative. Pour ce qui concerne la vallée de la Kapisa, nous avons, après avoir analysé les risques, équipé le bataillon engagé avec ce que nous avions de mieux. Cela dit, il faut trier les demandes ; si nous les satisfaisons toutes, nous courons le risque d'assister à une explosion des demandes.

En Afghanistan, la France a 2 400 soldats, dont les deux tiers, soit 1 800 personnels, ont vocation à combattre sur le terrain. Ces derniers ont bénéficié d'une dotation complémentaire au titre de l'adaptation réactive, de 9 millions d'euros pour les petits équipements, de plus de 108 millions d'euros pour les équipements lourds, et de 900 tonnes de munitions, soit une demi-tonne de munitions par soldat engagé sur le terrain. On ne peut pas dire que nous n'avons pas pris en compte un certain nombre de données. Nous avons engagé nos soldats avec le meilleur de ce que nous avons. Bien évidemment, en fonction de la zone de combat, le matériel le mieux adapté n'est pas le même : le VBCI convient bien pour la plaine de Chamali (ou pour le Liban), mais pas pour les chemins de fond de vallée, plus faciles pour le véhicule de l'avant blindé (VAB).

J'en viens à la préparation opérationnelle des forces liée au concept d'adaptation réactive. S'agissant par exemple des tourelleaux télé-opérés, les premiers utilisateurs seront formés par l'industriel ; puis il leur appartiendra ensuite de former leurs camarades. Il en est de même pour les Buffalo. Tout en essayant de préserver l'homogénéité de nos bataillons, nous nous efforçons de former les hommes dans de bonnes conditions, de façon à ce qu'ils puissent utiliser tous les types de matériels.

Aujourd'hui, la grille indiciaire des lieutenants-colonels va de 651 à 783 ; elle va passer de 716 à 963, ce qui accroît significativement leur rémunération en fin de carrière. La grille indiciaire qui va du grade de sous-lieutenant à celui de lieutenant-colonel s'échelonne de 349 à 783 ; elle va passer de 356 à 963, soit un gain de 173 points. La grille indiciaire des colonels voit son indice plancher augmenter de 783 à 801, tandis que son indice plafond reste le même à 1058. Toutefois, on accèdera plus rapidement aux échelles lettres, donc à des rémunérations plus élevées.

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