Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Laurent Gouzenes

Réunion du 2 octobre 2007 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Laurent Gouzenes, directeur du plan et des programmes d'études, ST Microelectronics SA :

a tout d'abord observé qu'une réflexion devrait être engagée sur le principe de précaution et la gestion des risques. Face aux appréhensions du public et à la multiplication d'experts indépendants, il est souvent difficile de trouver une issue, comme en témoigne l'état du débat sur les nanotechnologies, pour lesquelles le Grenelle de l'environnement préconise l'organisation d'une conférence, alors qu'en trois années, quelque quatorze conférences ont déjà eu lieu. Dans bien des cas, la notion de risque est utilisée par certaines personnes pour bloquer toute évolution dans le domaine scientifique et technologique.

Une perception plus positive de la science constituerait pourtant un vecteur de promotion de l'écologie, notamment auprès des jeunes. Un débat sur la science et la société s'avère aujourd'hui nécessaire.

La place de la technologie dans le Grenelle de l'environnement a été très faible ; très peu de propositions s'appuient sur des développements technologiques, alors que les incidences économiques, dans ce domaine, sont considérables, l'environnement étant un vecteur de croissance, d'investissements et d'emplois. Pourquoi attendre que les Chinois envahissent les marchés européens de vélos électriques, par exemple, alors que nous sommes tout à fait capables de développer de telles technologies ? La création de nouveaux produits écologiques est bénéfique pour l'économie et il serait tout à fait regrettable de rester passif.

Le Grenelle de l'environnement n'a pas évoqué les technologies de l'information, lesquelles présentent pourtant un grand intérêt dans le domaine de l'énergie, notamment en matière d'optimisation des transports, d'automatisation de véhicules circulant sans chauffeur.

On constate aussi une forme d'autolimitation. Pourquoi se fixer comme objectif la mise au point d'appareils à 1 Watt, quand on peut tout à fait concevoir des appareils n'en consommant pas.

La réflexion technologique du Grenelle de l'environnement s'est révélée extrêmement pauvre.

Après que M. Henri Revol, eut observé qu'il convenait préalablement de s'assurer de la fiabilité des véhicules sans chauffeur, la sécurité étant une exigence du public dans le domaine des transports, M. Claude Saunier a confirmé les propos de M. Gouzenes, en observant que, dans le cadre du Grenelle de l'environnement, auquel il a participé, les apports de la technologie n'avaient pas suffisamment été pris en compte, et en indiquant qu'au sein de son groupe de travail sur la biodiversité, il avait dû insister pour que les biotechnologies figurent parmi les moyens permettant de maintenir la biodiversité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion