L'opération est assimilable à une vente à terme d'un bloc d'actions sur le marché. Nous avons compris qu'IXIS CIB avait pour projet non pas de vendre les actions, qu'elle ne détenait d'ailleurs pas, mais de mener une opération de couverture pour son propre compte. La banque aurait aussi pu attendre juin 2007 puis juin 2008 et juin 2009 pour recevoir les blocs d'actions et les balancer sur le marché. Elle avait le projet de céder ces actions à terme majoritairement auprès d'investisseurs institutionnels, dont elle n'était pas tenue de révéler l'identité, pas plus que Daimler Chrysler n'avait à révéler le nom de personnes figurant sur le livre d'ordres de la banque JP Morgan, pas plus que l'APE n'a vocation à vérifier l'identité de personnes auprès desquelles elle place des titres France Télécom.