C'est un autre débat…
Au demeurant, dans le cas qui nous occupe, c'est Lagardère, et non l'État, qui cède. À quel titre aurions-nous pu empêcher la Caisse des dépôts d'acheter à un tiers des participations à une autre société, quand bien même l'État y aurait lui aussi des intérêts ? Tenir un tel raisonnement reviendrait à soutenir que l'État connaissait par avance la catastrophe qui s'est produite quelques semaines plus tard. Or, je le répète, l'État n'avait aucune information d'initié lié aux retards de l'A380. Il n'existait aucune raison de demander à la Caisse des dépôts de ne pas acheter.
J'ai parfois le sentiment qu'on nous fait deux reproches inverses. On a créé l'APE parce que l'on voulait en finir avec le mélange des genres – que l'on se rappelle le Crédit lyonnais. L'État régulateur et l'État actionnaire sont désormais séparés, et voilà que l'on trouve bizarre que les informations ne circulent pas entre l'APE et la CDC !